L’association Perspectives Amel Ettounsi, Mémoire et Horizon s’est constituée officiellement le 23 avril 2013. Mais des activités informelles ont été entreprises bien avant cette date. Le noyau fondateur de l’association regroupe des militant(e)s du mouvement de différentes générations. Ce collectif inscrit ses actions dans un double horizon :

  • La restitution de la mémoire du mouvement Perspectives, et de toute la génération d’acteurs politiques et culturels animée par l’élan démocratique des années 1960 dont la dynamique ne s’est pas épuisée même si elle se manifeste sous différentes formes et dans différents champs de déploiement de l’engagement et de la création.
  • La contribution, à partir du patrimoine mémoriel qui est le sien et de l’attachement commun à la citoyenneté, à l’égalité et à la défense ders droits de l’homme, à la construction de la voie tunisienne vers la démocratie.

Les moyens envisagés sont multiformes : collecte des archives, organisation de colloques, recueil de témoignages, production et diffusion de documentaires audio-visuels, production de brochures, de livres, organisation d’ateliers de formation, enquêtes, recherche…

Nos activités s’adressent à un public transgénérationnel : outre les « anciens » (perspectivistes, compagnons de routes, démocrates de l’ancienne génération toujours en activité…), les jeunes étudiants, chercheurs, acteurs de la société civile de tous secteurs (associatifs, politiques, culturels, corporatifs…) et de toutes les régions…

Nous insistons sur la dimension intergénérationnelle parce que la gauche tunisienne qui demeure notre famille politique est structurée, travaillée en ses tréfonds et entravée par ce que l’on peut appeler le quiproquo des générations

S’agissant de l’état des lieux de cette gauche, le constat qui s’impose en premier c’est l’éparpillement des acteurs, des discours et des lieux.  La gauche ne se réduit pas à un ensemble de partis identifiables disposant de relais institutionnels et dans la société civile. Elle forme une sorte de nébuleuse, un ensemble informel dont l’impact n’est pas toujours palpable même si, dans la durée, il contribue à façonner la culture, les mœurs et avant tout à maintenir vivante une longue tradition de résistance démocratique et sociale.

La gauche politique autoproclamée est certes composée de quelques formations partisanes de tailles très inégales parfois embarquées dans des alliances paradoxales. Mais la « gauche profonde » est disséminée dans une société civile hétéroclite, dans le syndicalisme, dans les milieux culturels…

Une mouvance plurielle qui ne peut produire un discours distinct et audible. Les références idéologiques plus ou moins assumés ne font guère débat. Entre la langue de bois pré et postrévolutionnaire, les non-dits et les mises à jours intellectuelles constamment différés, le discours est littéralement désarticulé.

Au-delà de tout, et comme toute la « classe politique », la gauche tunisienne est traversée par une fracture générationnelle profonde. D’un côté, les militants historiques qui arpentent les vieux sentiers de la militance et s’échinent à attirer une jeunesse qui souvent regarde ailleurs. De l’autre côté, les nouveaux venus qui déboulent dans l’arène et sont contraints de réinventer de nouveaux moyens, de nouvelles modalités et de nouveau lieux de lutte.

Bien sûr, les interférences et les complicités sourdes existent, mais l’impression qui prévaut c’est celle de deux générations d’acteurs qui se regardent en chien de faïence quand ils ne se tournent pas le dos. Entre eux il y a comme un chaînon manquant : celui d’une mémoire non transmise, refoulée, occultée ou masquée. Cette mémoire doit être retrouvée, reconstruite par un double mouvement : de la part des anciens qui sont face à l’impératif de dévisager leur passé comme de la part des nouveaux qui seront amenés à assumer le patrimoine commun.

Seule cette rencontre de deux praxis est à même de doter la gauche tunisienne d’une identité narrative qui fait douloureusement défaut. L’enjeu est la lucidité par rapport à soi, condition première de la construction d’un moi collectif.

Notre association inscrit son existence au cœur de cet enjeu. Ce site en est le témoin.

 

 

Association Perspectives –El Amel Ettounsi Mémoire et Horizons

(Zeineb Ben Saïd)

 

Cette association a vu le jour à la suite de débats entamés par les Perspectivistes qui se sont regroupés aprés les événements du 14 janvier 2011 chez Rachid Bellalouna puis dans le bureau de Hechmi Ben Frej pour débattre de la nécessité de la mise sur pied d’une structure qui pourrait assurer une activité militante des perspectivistes et de leurs amis et qui assurerait la transmission et la préservation de son legs historique. L’idée de la commémoration du cinquantenaire de L’organisation Perspectives née en en 1963 renforça le projet de la formation d’une association.

Les objectifs de l’association

L’Association Perspectives –El Amel Ettounsi Mémoire et Horizons aura à s’atteler aux suivants publiés sur le Journal officiel du 23 avril 2013 et qui sont :

1-La préservation de la mémoire historique du mouvement Perspectives qui débutera par la célébration du cinquantenaire de Perspectives (1963-2013), la remise des archives éparpillées  aux centres nationaux de préservation du patrimoine.

 2- Inciter les chercheurs à engager individuellement avec leurs étudiants des travaux théoriques sur l’organisation Perspectives –El Amel  Ettounsi  et les mouvements de jeunesse, de culture et politique qu’elle a suscités

3- La contribution à la clarification théorique des questions politiques économiques et sociales t suscitées par le changement révolutionnaire en Tunisie depuis 2011.  

Etapes de la formation de l’APAT (Association Perspectives El Amel Ettounsi  Mémoire et Horizons) des réunions préparatoires des statuts de l’associations se sont tenues à Sidi Thabet celle du 13 janvier 2013 et celle du 12 mars 2013. Un comité de 13 membres fondateurs s’est constitué lors de la deuxième AG.

Les membres du comité fondateur : Brahim Razgallah, Zeineb ben Said Cherni, Noureddine Hmila , meriem Ben Tarjem, Amal ben Aba, Habib Marsit, hechmi Ben Frej, Mohamed Saddem, Laroussi El Amri, Simone Lelouch , Aicha El Abed ben Khelifa , Dorra Chérif et Mongi Miled. (12 mars 2013)

Parution sur le journal officiel de la constitution de L’Association Perspectives El Amel Ettounsi Mémoire et Horizons le 23 avril 2013, démarche engagée par Zeineb Ben Saïd Cherni

1e Comité directeur officiel élu : Brahim Razgallah Président, Zeineb Ben Said Cherni Vice-présidente, Noureddine Hmila secrétaire général, Mohamed Tahar Dhifaoui secrétaire général adjoint, Haifa Ben Abdallah trésorière et Tounes Thabet trésorière adjointe, membres Habib Marsit, Asma al Mootamri, Mohamed Jomni , Mohamed Salah Fliss et Mohamed Harb. Comité formé le 20 juillet 2013 lors de L’AG à Sidi Thabet

2e Comité directeur : Présidente Zeineb Ben Said Cherni, Vice président :  Mohamed Salah Fliss, Secrétaire général Mohamed Tahar Dhifaoui, trésorier Najib Chellouf, membres : Amel ben Aba, Hechmi Ben Frej, Laroussi el Amri, Hamda Maamer, Tarak Belhiba . Comité élu lors de l’Assemblée générale du 17 janvier 2015 à Sidi Thabet

3e Comité directeur : Noureddine Hmila Président, Hechmi Ben Frej secrétaire général, Sadok Braham trésorier, membres Zeineb Ben Said Cherni, Mohamed Khoja remplacé par Ezzedine Hazgui. Comité élu lors de l’AG du mois de mai 2016.

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